Lev a pisnicka - Bretislav Pojar

Le Grand Sommeil

  1. Résumé
  2. Descriptif

1. Le Lion et la chanson, Bretislav Pojar
2. Do It Yourself Cartoon Kit, Bob Godfrey
3. L'île, Fedor Savelievitch Khitrouk
4. I Move, so I Am, Gerrit Van Dijk
5. Nursery crimes : Tom Pouce, Dave Borthwick
6. La Fenêtre, Csaba Varga
7. Rabbit, Run Wrake
8. La Voix publique, Lejf Marcussen
9 Hommage au producteur John Coates

B?etislav Pojar (1923-2012)

Bretislav POJAR

B?etislav Pojar réalise en 1953 son premier film, Un verre de trop. Comparant son travail de marionnettiste à celui d’un bon hypnotiseur – "Quand on est bon, [la marionnette] vit comme chacun d’entre nous" –, il donne probablement l’une des clés de son cinéma.

Remarquable truqueur, auteur de plus de 60 films et de nombreuses séries, enseignant à la FAMU depuis 1990, il avait su demeurer simple et merveilleusement disponible.

Quelques œuvres : Le Petit Parapluie (1957), Le Lion et la Chanson (1959), Grand prix du Festival d’Annecy 1960, L’Heure des anges (1986) 

D'après un texte de Pascal Vimenet, expert en cinéma d'animation


Bob Godfrey (1921-2013)

Bob Godfrey

À son actif : Henry 9 'til 5 (1970), Kama Sutra Rides Again (1971), et Great (1975), premier film d'animation britannique à obtenir un Oscar.
À travers ses films, il fût une énorme source d'inspiration pour d'autres animateurs, et ce, tout au long de sa carrière.

D'après un texte de Jez Stewart, conservateur British Film Institute et National Archive


Fedor Savelievitch Khitrouk (1917-2012)

Fedor Savelievitch Khitrouk

Fedor Khitrouk était l’un des grands vétérans du cinéma d’animation russe.
Il participe à l’animation de plus de 200 films jusqu’en 1961, date à laquelle il commence à réaliser. Son cinéma prend à contre-pied tant les codes disneyens que ceux du réalisme socialiste. Khitrouk, à ce titre, et pour ses qualités humaines, devient une figure centrale de la nouvelle vague soviétique (Norstein, Nazarov). En 1993, il participe à la fondation, avec Norstein, Nazarov et Khrjanovski, de l’école-studio Shar qui forme toute une partie de la nouvelle génération russe de réalisateurs d’animation.

Quelques œuvres : Histoire d’un crime (1961), L’Homme au cadre (1966), Film, film, film (1969), L’Île (1973), Le Lion et le Taureau (1983).

D'après un texte de Pascal Vimenet, expert en cinéma d'animation


Gerrit van Dijk (5 décembre 1938 – 4 décembre 2012)

Gerrit VAN DIJK

Gerrit van Dijk a coréalisé son premier film d'animation, It’s Good in Heaven, en 1971, avec Peter Brouwer. Il était un cinéaste engagé, qui n'hésitait pas à dénoncer les abus sociaux. Pour le cinéma d'animation néerlandais, ce fut un grand inspirateur et un pionnier. Van Dijk est d'ailleurs fondateur du Holland Animation Film Festival (1985) et de l'institut néerlandais du film d'animation (1993).

Plusieurs de ses films ont été en nomination dans divers festivals, dont Par la main qui était en compétition à Cannes en 1982. Il a également remporté deux fois l'Ours d'or à Berlin pour le meilleur court métrage : en 1989 pour Pas à deux (avec Monique Renault) et en 1998 pour Ik beweeg, dus ik besta.

Van Dijk a consacré les derniers mois de sa vie à réaliser un dessin par jour, ce qui a conduit au court métrage d'animation The Last Picture Show.

D'après Gerben Schermer, directeur du Holland Animation Film Festival


Dave Borthwick (1947-2012)

Les Aventures secrètes de Tom Pouce / The Secret Adventures of Tom Thumb

Né en 1947 à Bristol, le Britannique Dave Borthwick tourne ses premiers courts métrages d’animation dans les années 1980. En 1991, il fonde, avec Dave Alex Riddett, Bolexbrothers (du nom de la petite caméra 16 mm de marque Bolex). La fondation du studio survient alors que l’animation britannique est en pleine effervescence, innovant par son audace et ses esthétiques singulières. Produisant des films publicitaires, Bolexbrothers permet aussi à Borthwick de se consacrer à des projets personnels. Ainsi, le long métrage Les Aventures secrètes de Tom Pouce, sorti en 1993, connaît un succès international. Ce sombre conte étonne par la combinaison de la pixilation et de l’animation en volume, autant que par l’introduction d’éléments de science-fiction et d’horreur dans l’adaptation d’un classique de la littérature enfantine. (Indiquons que le Festival d’Annecy avait présenté, en 1991, une version pilote de Tom Pouce, le projet étant alors destiné à la BBC.) Au cours des années suivantes, le studio compte plusieurs réussites, dont le court métrage The Saint Inspector de Mike Booth (1996). En 2005, Borthwick coréalise en animation 3D The Magic Roundabout (réintitulé Doogal aux États-Unis), d’après la série Le Manège enchanté de Serge Danot. Il décède le 27 octobre 2012 alors qu’il travaillait à un nouveau long métrage de marionnettes, Grass Roots.

D’après Marco de Blois, Cinémathèque québécoise


Csaba Varga (1945-2012)

Csaba VARGA

Csaba Varga commence son premier film d’animation amateur en 1970.
Directeur du studio Pannonia de 1979 à 1987, il fonde sa propre structure en 1989 (Varga Studio). Dans ses films dessinés, il explore allusivement, souvent de façon jubilatoire, les possibilités de la métamorphose et de ses expressions.
Quelques œuvres : Effacé par le temps (1980), Valzer (1984), Augusta se fait une beauté (1984), Le Vent (1985).

D'après un texte de Pascal Vimenet, expert en cinéma d'animation


Lejf Marcussen (1936-2013)

Den Offentlige Røst

Lejf Marcussen est l'un des maîtres historiques du cinéma d’animation.
Son œuvre a été consacrée dès 1990 par le prix Héritage Norman McLaren au festival d’Ottawa. Un an après, La Voix publique reçoit le prix spécial du jury ainsi que le prix Fipresci au Festival d’Annecy. Ce dernier lui a également consacré une rétrospective en 1998.

"Dans ses films, on trouve un parti pris non narratif affirmé qui dépasse les strictes limites du cinéma d’animation (il se réclamait volontiers du "cinéma absolu"), un profond intérêt pour les rapports entre les images mouvantes et la musique ainsi qu’une constante volonté d’exploration technique et, enfin, une force viscérale qui touche au plus profond de l’expérience humaine."

D'après Pierre Hébert


John Coates (1927-2012)

John COATES

John Coates, l’un des plus grands producteurs d’animation de Grande-Bretagne, nous a quittés le 16 septembre dernier, à l’âge de 84 ans.

Il n’a que 30 ans lorsqu’il fonde, en 1957, le studio TVC avec son complice George Dunning. En 1981, il participe à l’aventure de Métal hurlant, le long métrage de Gerald Potterton, produisant le segment intitulé Soft Landing, scénarisé par Dan O’Bannon.

Dès l’année suivante, c’est la consécration alors qu’il produit le spécial télé The Snowman, d’après le livre illustré de Raymond Briggs, qui est mis en nomination pour l’Oscar du meilleur court métrage d’animation. John Coates poursuit sa collaboration avec Briggs ainsi qu’avec Jimmy Murakami, déjà coréalisateur de The Snowman, en produisant Quand souffle le vent (1986), long métrage au sujet audacieux : une attaque nucléaire sur Londres. Il produit ensuite quelques séries marquantes, dont The World of Peter Rabbit and Friends (1992-1995), d’après l’œuvre de Beatrix Potter. En 1996, Famous Fred, un spécial télé réalisé par Joanna Quinn, lui vaut une deuxième mise en nomination aux Oscar.

En 2012, alors qu’il est affaibli par la maladie, sa société produit The Snowman and the Snowdog, aussi inspiré des personnages de Raymond Briggs. Présenté en compétition à Annecy 2013, ce spécial télé réalisé par Hilary Audus est aussi l’occasion de rendre un dernier hommage à John Coates.

Marcel Jean, délégué artistique / Artistic Delegate, CITIA